La rhétorique politique en Hongrie s'est endurcie et enfermée, seulement le lyrisme offre l'espace aux débats. Des lectures poétiques sont devenues beaucoup plus politisées et radicales, lors des manifestations des poèmes sont distribués, des aphorismes acides et des couplets concis sont tweetés et postés.
Dans le poème "Lettre d'adieu" Kemény a pris congé d'un pays qui à la fin du socialisme d'état n'a pas trouvé de stabilité démocratique mais qui a de plus en plus des traits autoritaires. Sans cesse Kemény interpelle le rôle du poète dans ces temps-ci- Szilárd Borbély pleure l'assassinat des Roms dans ses oeuvres - cela devient une affaire politique car les pogroms des néonazis ne sont pas discutés publiquement. L'auteur-compositeur Zoltán Beck réussit à unir poésie et musique et ouvre ainsi des nouvelles voies de diffusion.
Le pouvoir de la poésie est à nouveau ressenti en Hongrie.
Le festival de poésie de Berlin est un projet de la Literaturwerkstatt Berlin et de l'Académie des Arts. Le lien vers l'évènement ici.
Je vous invite à découvrir le recueil "Deux fois Deux" d'Istvan Kemenyécrit en 1970 aux éditions Caractères, un des rares livres traduit en francais par Guillaume Matayer.
Photo © Sanyi Szabó